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Slate.fr – Article « Il avait senti le filon, la fragilité physique et psychologique » – 2018

« Il m’a agressée en mimant une crise de dépersonnalisation, et en me menaçant avec un sabre japonais. Et il n’a pas eu à utiliser beaucoup de force physique avec moi : c’était impossible de bouger », raconte Lisa*, 33 ans, atteinte d’hémiparésie (la moitié de son corps ne répond plus aux ordres cérébraux). Ce jour-là, un ami rencontré à l’hôpital quelques semaines plus tôt la viole, raconte-t-elle, après l’avoir invitée soi-disant chez « une amie ». « Il avait senti le filon, la fragilité physique et psychologique », se souvient celle qui à cette époque avait été hospitalisée pour des douleurs insupportables dues à son handicap. « J’ai vécu plusieurs agressions sexuelles, et toutes ont au moins été facilitées par mon état physique. On attire plus facilement les prédateurs dans cet état… », explique-t-elle.

 

Les femmes handicapées courent un risque 1,5 à 10 fois plus élevé d’être victimes de violence fondée sur le genre, du fait de leur situation de dépendance, selon un rapport 2012 de l’ONG Human Rights Watch. À écouter Lisa, on comprend. Et pourtant, cette réalité est méconnue. Parce que les femmes handicapées sont perçues comme asexuelles, victimes d’un « impensé » comme le résume la chercheuse et performeuse No Anger. Et parce que l’idée que des femmes qui sont déjà frappées par le handicap puissent en plus être prises pour cibles est tout bonnement insupportable : « On ne peut pas concevoir qu’une femme déjà frappée dans sa chair soit en plus victime de violence, c’est très difficile à comprendre », commente Isabelle Dumont, chargée de mission à l’association Femmes pour le dire, Femmes pour agir (FDFA), qui veut « lutter contre la double discrimination qu’entraîne le fait d’être femme et handicapée ».

 

Lire l’intégralité de l’article « Il avait senti le filon, la fragilité physique et psychologique », rédigé par Aude LORRIAUX et paru sur le site Slate.fr, le 24 novembre 2018

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