#25novembre : petit déjeuner avec Elisabeth Moreno

Nous étions une douzaine d’associations autour de la table dressée pour un vrai petit déjeuner ; la ministre souhaitait nous faire part de l’avancée de ses chantiers comme elle le fait assez régulièrement :

• crédit obtenus (plus 25% cette année après 40% l’an dernier),
• 215 établissements hospitaliers reçoivent sur place les plaintes des femmes victimes de violences,
• 3 036 téléphones grave danger ont été distribués, mais peu utilisés,
• 676 bracelets pour les auteurs dont 6 000 ont été suivis par les services sociaux,
• 2 280 logements offerts aux femmes victimes soit 15 de plus que l’an passé…

Trois clips ont été créés de 15 secondes, 30 secondes et une minute à faire passer partout où l’on peut pour attirer l’attention sur les violences subies par les femmes.

Elisabeth Moreno souligne l’intérêt des formations aux forces de l’ordre, des enquêtes sur l’inceste et des interventions en milieu scolaire.

Elle a donné la parole aux associations qui avaient transmis des questions ce qui a permis d’amorcer des échanges. Les thèmes sont récurrents : insuffisance cruciale des lieux d’hébergement pour les femmes qui ont dû quitter un partenaire violent, dont le nombre a explosé avec la pandémie, au point qu’ils sont comme les hôpitaux en manque de places et de personnel formé et proche de la rupture.

Les décisions judiciaires qui maintiennent aux pères violents leurs droits de visite voire d’hébergement ont été longuement évoquées.

La nécessaire mutualisation des actions des très nombreuses associations et institutions en charge de ces questions, évoquée par la ministre, a recueilli l’assentiment des participantes.

Elle insiste sur le fait que les avancées et les efforts de constatés sont réels mais que vue l’ampleur de la tâche il reste encore de gigantesques chantiers à ouvrir ou à poursuivre.

Elisabeth Moreno nous séduit toujours par sa simplicité, sa franchise et son enthousiasme pour la cause qu’elle défend.

Catherine Nouvellon